Dévotions
Le droit canon prescrit aux clercs quelques exercices particuliers de piété qui aident à entretenir la flamme de la foi et de la dévotion dans les âmes de ceux qui doivent allumer et préserver cette flamme chez autrui.
Le Chapelet
L’une des principales formules de la prière vocale, composée des prières les plus importantes (Pater Noster, Ave Maria, Gloria Patri, Credo), est le Chapelet, que la Vierge Marie a elle-même donné à Saint Dominique comme arme contre l’hérésie des Albigeois, et dont elle a depuis recommandé la récitation dans ses principales apparitions, telles que celles de Lourdes et de Fatima.
Pour le séminariste, le Chapelet est récité lors du troisième temps de prière en commun dans la journée, et il est offert à l’intention particulière des amis et bienfaiteurs du Séminaire.
Visite au Très-Saint-Sacrement
Étant donnée la grande dévotion de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X à la Sainte Messe, les séminaristes doivent acquérir un grand amour et une profonde vénération pour Notre-Seigneur dans l’Eucharistie. C’est pourquoi à certaines périodes de l’année ont lieu des expositions du Très-Saint-Sacrement ainsi que des adorations nocturnes. Les séminaristes s’accoutument aussi à rendre visite au Très-Saint-Sacrement au cours de la journée.
La « charité s’acquiert par des efforts constants et par une prière assidue adressée à Notre-Seigneur. Nous ne pouvons pas espérer recevoir toutes les grâces qui nous transforment dans la charité de Notre-Seigneur sans prier, sans faire oraison, sans les demander à Notre Seigneur Jésus-Christ. »
Monseigneur Marcel Lefebvre, La Sainteté Sacerdotale (Partie I, chapitre 1)
Lecture spirituelle
« Saint Jérôme, instruisant Népotien de ce qui concerne la vie sacerdotale, le pressait de ne jamais abandonner la lecture des saints Livres et il en donnait la raison suivante : "Apprends ce que tu dois enseigner : acquiers la vraie doctrine qui a été enseignée, afin que tu sois en état d’exhorter selon la saine doctrine et de réfuter ceux qui la contredisent" (Ep LII ad Nepotianum, n. 7 : PL 22, 533).
« Quel profit, en effet, retirent les prêtres constamment fidèles à cette pratique ! Avec quelle onction ils prêchent le Christ ! Comme, au lieu d’amollir et de flatter les esprits et les cœurs de leurs auditeurs, ils les poussent à devenir meilleurs et les portent à désirer les biens célestes ! »
Les livres pieux « nous rappellent sévèrement à nos devoirs et aux prescriptions de la discipline légitime ; ils réveillent dans nos cœurs les voix célestes qu’on voudrait étouffer ; ils secouent la torpeur de nos bons propos ; ils ne nous laissent pas nous endormir dans une tranquillité perfide ; ils nous reprochent nos affections moins recommandables ou dissimulées ; ils découvrent aux imprudents les dangers qui souvent les attendent.
« Ils nous rendent tous ces bons offices avec une bienveillance si discrète qu’ils sont pour nous non seulement des amis, mais encore, et de beaucoup, les meilleurs des amis. Nous pouvons en disposer à volonté ; ils se tiennent pour ainsi dire à nos côtés, prêts à toute heure à subvenir aux besoins de nos âmes ; leur voix n’est jamais dure ; leurs conseils, jamais intéressés ; leur parole, jamais timide ou mensongère. »
Pape St Pie X, Hærent Animo (n°89-90)
Examen de conscience quotidien et confession hebdomadaire
Le séminariste retirera beaucoup de fruit de ses lectures et méditations s’il cherche les moyens de mettre en pratique ce qu’il a lu et médité. Il existe pour cela un excellent moyen que saint Jean Chrysostome recommande particulièrement à ses prêtres :
« Chaque soir, avant de vous endormir, demandez à votre conscience qu’elle soit votre juge, demandez-lui de vous rendre un compte très exact des mauvaises décisions que vous avez prises durant la journée. Déracinez-les, détruisez-les, et châtiez-vous pour elles ».
En cela consiste l’examen de conscience qui purifie l’âme chaque jour afin qu’elle puisse toujours progresser dans sa vie d’union avec le Divin Maître.
Outre l’examen, le séminariste se confesse une fois par semaine. Le sacrement de Pénitence est le remède divin pour surmonter le péché, guérir l’âme de ses faiblesses et progresser dans la vie spirituelle. La direction spirituelle est également d’une grande aide aux séminaristes. Par elle, la prudence du prêtre les aide à avancer sagement et avec diligence dans le chemin de la perfection chrétienne.
Retraites spirituelles
Un autre moyen de croître dans la grâce et de continuer l’amendement de vie se trouve dans les exercices spirituels, aussi appelées retraites. Les séminaristes participent fréquemment à des retraites durant leur formation. Ils ont une retraite annuelle de cinq jours au début de l’année académique, des récollections mensuelles le premier lundi du mois et des retraites de durées variables avant la réception des ordres.
Au cours de la retraite de rentrée, le séminariste prend de saintes résolutions pour les mois à suivre, et il se les rappelle à l’occasion des récollections mensuelles. En s’efforçant diligemment à la prudence dans sa vie spirituelle, le séminariste met en pratique les paroles de Notre Seigneur : « Soyez donc prudents comme des serpents et simples comme des colombes. » (Mat. 10, 16)